Ténosynovectomie des tendons fléchisseurs
Cette fiche est conçue pour fournir un support, et / ou un complément à l’information orale délivrée par le chirurgien au cours des consultations précédant la décision opératoire. Cette information orale peut, seule, être adaptée au patient et à sa demande. Elle donne la possibilité de répondre aux questions posées, et constitue l’essentiel de l’information délivrée.
C’est la technique chirurgicale utilisée pour la cure d’une ténosynovite chronique des fléchisseurs. Il s’agit d’une inflammation des tendons fléchisseurs et de leur gaine au niveau d’un ou plusieurs doigts ou au niveau du poignet. Celle-ci entraîne une douleur du doigt ou du poignet, un œdème localisé, avec parfois blocage douloureux, entraînant une gêne fonctionnelle importante. Celle-ci peut être isolée ou la conséquence d’une maladie générale (polyarthrite rhumatoïde par exemple).
En accord avec votre chirurgien et selon la balance bénéfice-risque, il vous a été proposé une ténosynovectomie des fléchisseurs. Le chirurgien vous a expliqué les autres alternatives. Il va de soi que votre chirurgien pourra le cas échéant, en fonction des découvertes per-opératoires ou d’une difficulté rencontrée, procéder à une autre technique jugée par lui plus profitable à votre cas spécifique.
Un bilan d’imagerie peut être demandé par votre chirurgien avec une échographie, voire une IRM, mais le diagnostic en demeure clinique.
L’intervention chirurgicale est le plus souvent réalisée sous anesthésie locale ou locorégionale. Le chirurgien réalise une incision transversale ou sinueuse. Elle consiste en une ténosynovectomie, c’est-à-dire une exérèse de la gaine des tendons qui sont à la base de l’inflammation du tendon. Parfois, les tendons peuvent être plus ou moins abimés, ce qui peut justifier un geste complémentaire.
L’hospitalisation est le plus souvent ambulatoire. La mobilisation des doigts et du poignet est immédiate. La surveillance ultérieure des pansements, la couverture anti-douleurs ainsi que les rendez-vous de contrôle vous seront indiqués au cas par cas par votre chirurgien. Une attelle peut vous être prescrite au niveau des doigts ou du poignet pendant une durée qui sera fixée par le chirurgien en fonction du siège et de l’importance de l’atteinte. Si une réparation tendineuse est nécessaire, les modalités post opératoires peuvent en être modifiées. Une rééducation immédiate ou prolongée peut également vous être proposée.
COMPLICATIONS
Les plus fréquentes
Comme toute chirurgie, il existe un risque d’hématome qui se résorbe en règle générale tout seul. Il peut exceptionnellement nécessiter une ponction évacuatrice ou un drainage chirurgical. L’algodystrophie est un phénomène douloureux et inflammatoire encore mal compris. Elle est traitée médicalement et peut durer plusieurs mois (voire parfois des années), entrainant une prise en charge spécifique avec rééducation adaptée, bilans complémentaires et parfois une prise en charge spécifique de la douleur. Elle est imprévisible dans sa survenue comme dans son évolution et ses séquelles potentielles.
Les plus fréquentes
Comme toute chirurgie, il existe un risque d’hématome qui se résorbe en règle générale tout seul. Il peut exceptionnellement nécessiter une ponction évacuatrice ou un drainage chirurgical. L’algodystrophie est un phénomène douloureux et inflammatoire encore mal compris. Elle est traitée médicalement et peut durer plusieurs mois (voire parfois des années), entrainant une prise en charge spécifique avec rééducation adaptée, bilans complémentaires et parfois une prise en charge spécifique de la douleur. Elle est imprévisible dans sa survenue comme dans son évolution et ses séquelles potentielles.
Plus rarement
L’infection profonde est exceptionnelle. Elle peut nécessiter une nouvelle chirurgie et un traitement prolongé par
antibiotiques. Il vous est fortement déconseillé de fumer pendant la période de cicatrisation, le tabagisme augmentant de manière significative le taux d’infection.
Une atteinte nerveuse d’un des nerfs du doigt concerné (pris dans un tissu fibreux cicatriciel ou exceptionnellement section de celui-ci) est rare. Par contre, une sensation moindre sur le doigt opéré peut survenir pendant une période transitoire.
Une section d’un tendon ou une déchirure secondaire d’un tendon abimé est exceptionnelle, pouvant justifier un traitement médical ou chirurgical complémentaire.
La cicatrice peut rester gonflée et sensible pendant plusieurs semaines. Une raideur temporaire peut être observée et peut justifier une rééducation complémentaire. Une diminution séquellaire de la mobilité du doigt ou du poignet est plus rarement observée, en fonction de l’état du tendon, de l’ancienneté de l’atteinte et d’autres facteurs imprévisibles.
La liste n’est pas exhaustive et une complication particulièrement exceptionnelle peut survenir, liée à l’état local ou à une variabilité technique. Toutes les complications ne peuvent être précisées, ce que vous avez compris et accepté.
La ténosynovectomie des fléchisseurs est un geste chirurgical bien codifié. Il est très efficace sur les douleurs, avec souvent disparition immédiate de celles-ci, diminution progressive, voire disparition de l’œdème, et permet le plus souvent en quelques semaines à quelques mois une nette amélioration. Les récidives en sont exceptionnelles.
La ténosynovectomie des fléchisseurs est une intervention justifiée devant un tableau douloureux résistant au traitement médical. Le geste chirurgical en est bien codifié, les résultats en sont le plus souvent excellents, et les complications exceptionnelles. Il n’est pas rare que cette affection touche successivement plusieurs doigts.